Réconfort
Hier j’avais pas du tout le moral et j’ai découvert un truc super relaxant.
Avant quand je me sentais mal je fonçais aux chiottes où je m’enfermais pour lire, écrire ou tout simplement pleurer. Ca faisait un moment que j’avais plus eu recours à cette mesure extrême. Pourtant j’avais compris exactement pourquoi j’étais apaisée par cet endroit :
- Tout d’abord c’était la seule pièce de toute la maison où je pouvais m’enfermer : sentiment de sécurité.
- Il y a un radiateur en permanence allumé en marche et j’ai toujours froid. Savoir qu’il suffisait de coller mon dos contre cette source de chaleur, mais ignorer d’où vient ce besoin c’est un peu blasant, seule chose sûre qu’en je vais mal il me faut une douche à 40°C. En y réfléchissant bien je crois me fais revenir au moment ou j’étais dans le ventre de ma mère : sentiment de sécurité et d’amour.
- En plus cette pièce est totalement close, aucune de mes pensées ne peut s’échapper : je suis maître de moi et je ne peux m’éparpiller : et encore un petit coup de sécurité !
Mais hier je me suis enfermée dans la salle de bain (qui est équipée d’un verrou maintenant) et je me suis enroulée dans une couverture, le MP3 aux oreilles, avant de me laisser tomber dans la corbeille à linge salle, dos au radiateur. Il y a encore et toujours cette idée de chaleur et d’intimité, puisque je suis coupée du reste du monde. Mais ça va plus loin : je me sentais enserrée. Il y a un passage d’un manga de j’affectionne particulièrement où un des deux principaux protagonistes dit à l’autre qu’il ne pourra jamais être en sécurité que dans l’espace que font ses bras (merci Youka Nitta). Je crois que c’est ça que je recherche : un espace clos où me blottir.
C’est à la fois passionnant d’analyser sa propre manière d’être. Je me demande pourquoi j’ai besoin… Peut être ne le saurais-je que lorsque j’y serai dans cet espace, quand je ressentirai cette plénitude qui me fait tant défaut…
